Histoire

Au tournant du 20e siècle, Montréal a connu une vague d’immigrants juifs plus importante que partout ailleurs sur le continent. Constituée de classe moyenne, la petite communauté juive de la ville a brusquement dû répondre aux besoins d’inhumation de nombreux arrivants, pour la plupart pauvres, qui avaient peu d’affiliations avec les congrégations locales. C’est dans ce contexte de crise qu’a été établi le Cimetière Baron de Hirsch, l’un des grands cimetières juifs du Canada, sur un terrain marécageux inexploité qui se trouve aujourd’hui au cœur de la ville.

Le Cimetière Baron de Hirsch abrite les sépultures de personnes de tous horizons qui ont façonné la ville et sa communauté juive. Parmi les 65 000 résidents du Cimetière se trouvent une victime du naufrage du Titanic, le célèbre poète A.M. Klein, un fabricant de bagels, la fondatrice du Théâtre Yiddish de Montréal, Dora Wasserman, un constructeur de pierres tombales, de même que des personnalités bien connues du monde littéraire, politique et artistique.

Sur le site du Cimetière se trouvent des sépultures d’enfants sans inscription, le Champ d'honneur des anciens combattants, des tentes sacrées qui abritent les restes de rabbins érudits, et des monuments commémoratifs contenant les cendres de victimes de l'Holocauste. Le site compte 16 monuments (voir la carte) érigés en mémoire des victimes de l’Holocauste.

Cimetière des jardins commémoratifs Back River

Fondé à la fin des années 1800, le Cimetière des jardins commémoratifs Back River est le plus ancien cimetière juif de Montréal et tout son site est empreint de l’histoire de la communauté juive de Montréal. Au fil des ans, le Cimetière s’est dégradé et, au début du siècle, la communauté juive et le gouvernement du Québec ont financé une importante restauration du site : plus de la moitié des fondations ont été réparées, la clôture a été remplacée, un nouveau système de drainage a été installé et de nouvelles installations ont été construites pour créer un environnement dont toute la population montréalaise puisse être fière.